Le programme national d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (Evars), entrera en vigueur à la rentrée scolaire dans tous les établissements. Christian Flavigny, auteur de Comprendre le phénomène transgenre (Ellipses, 2023) dénonce pour Le Journal du Dimanche une confusion entre les rôles dévolus à l’école et ceux relevant de la famille..
Par Christian Flavigny
Un « enseignement de la sexualité » n’est pas du registre de l’école. Son rôle est l’initiation à la connaissance : elle ne peut informer du vécu de la sexualité qu’en perturbant l’équilibre psychique de tous les enfants. La petite enfance (de 0 à 6 ans) découvre en effet qu’il y a deux sexes, garçons et filles, et s’interroge sur « pourquoi ». L’interrogation cherche réponse dans le fait qu’il y a des papas et des mamans et se transforme en « comment viennent les enfants ? » – interrogation affective qui devient « Pourquoi les parents désirent-ils avoir des enfants ? » Elle débouche sur la romance œdipienne, façon pour l’enfant d’inscrire sa place dans le vécu qu’il imagine de la sexualité des parents.